Historique
L’Ostéopathie est une thérapie manuelle créée aux Etats-Unis en 1874 via son fondateur : Andrew Taylor Still.
Par un raisonnement anatomique (étymologiquement, « Ostéopathie » signifie « par le chemin (« pathos »/maladie) de l’os » (« osteon »), le praticien évalue les restrictions de mouvement du corps pour restituer une fonction optimale. D’un modèle mécanique traditionnel, l’ostéopathie évolue vers une pratique moderne influencée par la connaissance de la douleur et des facteurs l’influençant. L’ostéopathie permet de vous apporter des soulagements quand vous consultez pour des troubles de la fonction des articulations, des tissus, des nerfs.
En France, l’exercice de ce métier a été autorisé en 2007 et le cursus d’enseignement en 5 années définit en 2014.
L'ostéopathie est...
Une pratique
Qui s'est développée sur des bases empiriques issues des médecines traditionnelles/complémentaires & alternatives mais les découvertes actuelles en neurosciences viennent conforter une partie de ce qui est observé en pratique clinique depuis plus d'un siècle et demi.
Une thérapie manuelle
Dont les buts sont de soulager les douleurs de l'appareil neuro-musculo-squelettique, et d'améliorer l'état de santé de votre corps.
Une médecine complémentaire
Elle peut parfois se substituer à une prise en charge médicale classique, et peut parfois la compléter. Votre ostéopathe est formé pour reconnaître ces différentes situations et pourra vous conseiller au mieux.
Un métier
Dont le raisonnement diagnostique est organisé autour de l’anatomie, la physiologie, la neurologie du corps humain
Il est important de préciser ici que l’Ostéopathie ne soigne pas tout (nous reviendrons plus tard sur les indications de consultation). Lorsqu’il se trouve que le ou la patiente nécessite une prise en charge autre qu’ostéopathique ; notre devoir est d’assurer le meilleur soin et de vous réorienter vers un médecin ou un autre professionnel de santé.
Votre ostéopathe a une approche globale du patient : il s’intéresse aux interactions des différentes parties du corps. Il est donc nécessaire d’examiner l’ensemble du corps afin de comprendre pourquoi une douleur s’est développée dans une zone anatomique précise. Le traitement pourra alors consister à traiter la zone douloureuse et les autres régions anatomiques qui peuvent contribuer à celle-ci.
En tant que praticien de soin, notre état d’esprit consiste à faire activement participer les patients (prise de décision partagée) selon leurs préférences, valeurs et expériences thérapeutiques passées.
La relation patient-praticien et l’alliance thérapeutique sont au coeur du processus de soin et de son efficacité !!!
De manière isolée, l’aspect technique et l’effet spécifique de la thérapie manuelle (les « manipulations ») peuvent apporter un soulagement (pour des raisons autres que mécaniques d’ailleurs).
En résumé, cela : redonne des options de mouvements (amplitude, neuroplasticité) ; désensibilise le système nerveux : système nerveux autonome, système nerveux périphérique et système nerveux central ; redonne confiance au mouvement ; ne CORRIGE RIEN !!! Plus d’info sur le blog de Laurent Fabre
Mais ces techniques manuelles seront d’autant plus efficaces si elles sont intégrées dans un système plus global, « non spécifique », complexe et multifactoriel visant à identifier, comprendre et valider la compréhension de l’environnement du patient.
En trois mots : les effets contextuels. Ce sont ces perceptions sensorielles, cognitives, affectives qui améliorent la condition de nos patients, et ceci de manière strictement individuelle et personnalisée. Il est fondamental de « donner du sens » aux soins apportés.
Déroulement d'une consultation
Déroulement d'une consultation
Les deux dernières types de techniques* évoquées sont mises en place par une approche et des principes modernes ostéopathiques : une approche intéroceptive de la sphère viscérale et crânienne.
L’intéroception c’est la capacité de percevoir les informations physiologiques de notre corps. C’est le processus par lequel l’organisme sent, interprète, et intègre les informations provenant de l’intérieur du corps.
Cela permet de déclencher une réponse physiologique adaptée pour maintenir l’homéostasie. Ces réponses jouent un rôle dans la régulation des émotions, dans la prise de décision, dans la régulation de la douleur, de la faim, du sommeil etc…
Parmi les possibilités de traitements ostéopathiques décrits, nous essaierons d’identifier et de mettre en place, avec votre accord, les approches les plus adaptées en fonction de vos symptômes, vos antécédents, vos attentes et vos objectifs.
La mise en place d’exercices physiques, de conseils et d’éducation sur la douleur fait également partie de nos possibilités d’intervention thérapeutique.
Dans tous les cas, le but est de :
- Réduire la sensibilité et la douleur des tissus,
- Relâcher certaines protections neuromusculaires
- Améliorer la mobilité
- Retrouver votre autonomie.
Le modèle bio-psycho-social
Le modèle bio- psycho-social
Ces différents outils sont proposés selon un cadre et une approche bio-psycho-sociale.
C’est un modèle reposant sur des concepts récents (les neurosciences de la douleur) et qui a été proposé pour dépasser les limites d’un modèle biomédical centré sur les symptômes.
Cette approche dans les thérapies manuelles explore les liens spécifiques entre le contexte et l’environnement de chaque patient avec ses symptômes.
Les pensées sont influencées par les émotions, les comportements et les sensations corporelles
Les émotions sont affectées par les pensées, les comportements et les symptômes physiques
Les comportements sont influencés par les émotions, les pensées et les perceptions physiques
Les sensations physiques sont façonnées par les pensées, activées/déclenchées par les émotions et la résultante des comportements
L’environnement social étant un cadre extérieur/plus large, influençant les différentes nuances de couleur de la palette « bio-psycho-sociale ».
En pratique, cela consiste à favoriser la diminution de la perception des douleurs musculo-squelettiques en proposant aux patients des stratégies d’éducation et d’autogestion ainsi qu’à l’identification de potentiels facteurs prédictifs pouvant limiter l’efficacité du traitement manuel ostéopathique tels que des croyances erronées sur la douleur (d’ailleurs, à ce sujet, je vous invite à la lecture de l’excellent ouvrage réalisé par un Kiné (Antoine Couly) et une Ostéo (Olivia Ferrand) : « Tiens-toi droit!?»).
En effet, une participation active du patient contribue à son autonomisation et offre de bien meilleurs résultats cliniques sur le long terme.
